Le ciste est ectomycorhizien, comme le chêne, et se mycorhize donc avec notre truffe noire Tuber melanosporum. Son utilisation sera plus à établir en tant qu’ensemencement du milieu : le ciste sera donc planté en alternance avec des plants mycorhizés classiques, sur la rangée de plantation, ou en « doublon ». Cela pourra être réalisé quelques années après plantation, en début de production, comme pour un réensemencement traditionnel. Une plantation exclusive de cistes n’est pas recommandée et serait risquée pour la production future de truffes, n’ayant à ce jour pas de référence dans ce domaine, ni de recul suffisant.
En plus d’assurer l’ensemencement du milieu, le ciste va avoir un effet de paillage naturel au pied des arbres truffiers. Son port étalé décrit précédemment, va permettre de préserver une certaine fraîcheur en limitant l’évaporation et en protégeant des coups de soleil. Les truffes ayant fructifié dans l’environnement du ciste et en surface, seront ainsi protégées durant l’été. On retrouve cette même action chez d’autres plantes associées comme la lavande, le romarin, le genévrier…que ce soit dans le sud-est ou dans notre sud-ouest, réchauffement climatique oblige… En complément, son système racinaire aère le sol et le tapis de feuilles accumulé au pied des cistes doit avoir un effet positif sur la nutrition et le grossissement des truffes.